iptables
Ubuntu : pare feu ufw en ligne de commande – iptables frontend
Ubuntu est livré par défaut avec le firewall « UFW », qui signifie « Uncomplicated FireWall », et qui n’est autre qu’une interface simplifiée pour l’utilisation des capacités de filtrage de paquets « netfilter » du noyau linux.
L’interface « habituelle » pour manipuler netfilter est « IPTABLES » qui permet de mettre en place une configuration avancée du firewall.
UFW est donc une interface de configuration, qui utilise IPTABLES pour configurer netfilter (élément de filtrage des paquets réseau du noyau linux).
UFW permet une approche plus simpliste de la gestion de firewall, évitant ainsi aux novices de devoir trop perdre de temps pour la configuration de celui ci.
Basé sur cet article « https://wiki.ubuntu.com/UncomplicatedFirewall » je fais juste un tour rapide pour l’utilisation de ufw en ligne de commande. C’est comme toujours un mémo pratique auquel se référer en cas de doute.
Juste pour le dire, il existe une interface graphique pour la configuration de ufw qui s’appelle « gufw » que vous pouvez installer via la commande :
[bash]sudo apt-get install gufw[/bash]
(Menu système, Administration, Configuration du pare-feu)
Cette interface contient une option qui permet d’afficher les ports actuellement écoutés en TCP par les services installés sur la machine et les ports ouverts en UDP (menu édition puis Préférences : Enable listening report). C’est pratique pour identifier en gros ce qui est susceptible d’être ouvert pour permettre l’accès aux autres postes du réseau à es services. Attention cependant, on ne vois pas TOUS les éléments (le serveur SAMBA/SMB par exemple ne s’affiche pas la dedans), il reste pour ça la commande « netstat -tanpu » qui est bien plus précise.
Dernier point concernant l’interface graphique, si vous modifiez les règles en ligne de commande, il faut quitter puis relancer l’interface graphique pour voir les règles modifiées.
Comme dans l’exemple donné en lien, voici comment démarrer le firewall :
On autorise la connexion en SSH :
[bash]sudo ufw allow ssh/tcp[/bash]
On active les logs du firewall (qui vont par défaut dans /var/log/ufw.log :
[bash]sudo ufw logging on[/bash]
On active le firewall :
[bash]sudo ufw enable[/bash]
On affiche son état :
[bash]sudo ufw status[/bash]
Ceci va afficher les règles appliquées dans ufw.
Si vous souhaitez autoriser par exemple les partages SAMBA (CIFS/partage windows) sur UFW il vous faudra alors ouvrir les ports suivants :
[bash]sudo ufw allow 137/udp
sudo ufw allow 138/udp
sudo ufw allow 445/tcp[/bash]
Voilà qui rendra votre serveur samba visible si vous en avez un :)
Par défaut, UFW laisse tous les flux sortants autorisés, tous les flux rentrant interdits.
UFW applique un ensemble de règles de base dans IPTABLES qui sont utilisées pour appliquer les règles simplifiées rentrées dans l’interface ou en ligne de commande comme on vient de le voir.
Ces règles sont consultables en tapant la commande :
[bash]sudo ufw show raw[/bash]
Pour la configuration avancée, vous pouvez consulter le document donné en référence (lien en haut du post) qui est très bien fait.
Vous noterez que des détails concernant la configuration par défaut de UFW peuvent être modifiés dans /etc/default/ufw et dans /etc/ufw/ufw.conf (particulièrement le fait qu’il soit actif au boot ou non).
Les autres fichiers impliqués sont /etc/ufw/before[6].rules et /etc/ufw/after[6].rules (pour IPV6) et /etc/before.rules, /etc/after.rules (pour IPV4) définissant des règles appliquées respectivement AVANT l’application de la configuration UFW en ligne de commande (paramètres personnels) et APRES.
Dernier point, UFW sous ubuntu est pris en charge par la plupart des applications réseaux dans les dépôts (package intégration – https://wiki.ubuntu.com/UbuntuFirewallSpec#Package%20Integration). Chaque fois que vous installez une application, celle-ci vient déposer un fichier de configuration (profile) dans /etc/ufw/application.d/ qui contient le détail des ressources réseau qu’elle exploite (ports et protocoles).
L’intérêt est de pouvoir configurer le firewall par application !
Par exemple, pour ouvrir plus simplement le firewall pour samba, on peut aussi taper :
[bash]sudo ufw allow samba[/bash]
Dans la commande sudo ufw status vous verrez alors « Samba » comme descriptif de destination, qui implique l’ouverture de tous les ports définis dans /etc/ufw/application.d/samba.
Pour simplement lister les applications prise en charge on peut taper :
[bash]sudo ufw app list[/bash]
Afficher les informations sur un profile :
[bash]sudo ufw app info <profile>[/bash]
Voilà un petit aperçu qui vous permettra déjà d’activer et de configurer votre firewall en ligne de commande de manière basique sous Ubuntu.
Vous trouverez aussi un excellent complément ici :
https://help.ubuntu.com/10.04/serverguide/C/firewall.html
Autre petite note qui peut être utile, si par exemple vous utilisez un VPN (mettons 10.21.3.0/24) sur lequel vous avez toute confiance, vous pouvez alors autoriser la classe IP entière de cette façon :
[bash]sudo ufw allow from 10.21.3.0/24[/bash]
Attention toutefois si vous vous connectez à l’extérieur de ne pas tomber sur un réseau de cette classe, sans quoi votre machine serait exposée, il conviendra alors d’inverser la règle (qui interdira tout trafic venant de ce réseau) :
[bash]sudo ufw deny from 10.21.3.0/24[/bash]
ou encore de la supprimer :
[bash]sudo ufw delete allow from 10.21.3.0/24[/bash]
Voilà tout :)
Imaps avec stunnel – ajouter le ssl au serveur imap port 993
Par défaut votre serveur mail (MTA – Mail or Message Transfert Agent) est certainement équipé d’un serveur IMAP (Internet Message Access Protocol) permettant de consulter vos emails directement sur le serveur depuis votre client de messagerie.
Hors, ce protocole n’étant pas sécurisé, les informations qui y transitent sont susceptibles d’être espionnées, copiées, etc pendant que vous consultez vos messages depuis un réseau non sécurisé (Point d’accès wifi, connecté en réseau chez un tiers, etc.). Le principal danger étant de se faire « voler » ses identifiants, et que quelqu’un utilise votre compte à votre insu (interception de vos emails, envoi d’emails en votre nom etc.).
Ici je considère que vous utilisez un système GNU/Linux.
Le protocole imaps (imap sur SSL) utilise par convention le port 993, il est utilisable entre autre par les iphone et ipod touch (oui c’est le démon car un produit totalement fermé!) qui supportent l’IMAPS bien plus facilement que les liaisons VPN (lié au fait que ce sont des terminaux bridés). Mettre en place un serveur IMAPS reste donc une bonne solution pour permettre l’utilisation de la messagerie de manière plus sécurisée pour les utilisateurs mobiles.
Pour revenir au port 993, si votre serveur est équipé d’un firewall, il faudra bien évidement ouvrir le port 993 en entrée sur celui ci. Si vous utilisez iptables vous pourrez ajouter les 2 lignes suivantes dans votre fichier contenant les règles iptables :
[bash]-A INPUT -p tcp -m state -m tcp –dport 993 -J ACCEPT
-A INPUT -p udp -m state -m udp –dport 993 -J ACCEPT[/bash]
(ou appeler iptables directement en ligne de commande avec ces paramètres en suivant).
Nous allons maintenant mettre en place STUNNEL qui va apporter la couche SSL à notre serveur. L’avantage, vous l’aurez compris, et que STUNNEL permet d’apporter la couche SSL alors que le serveur n’est pas prévu pour la prendre en charge. Ca fonctionne par une sorte de redirection de port, via un tunnel géré justement par STUNNEL (mode proxy).
Le flux arrive sur stunnel, qui négocie le SSL, puis envoie le flux de données vers le port du serveur IMAP installé ! Cool non ? bah si cool.
Il vous faut donc STUNNEL installé sur votre machine, soit par un dépot, soit en téléchargeant la source sur le site stunnel ici :
http://www.stunnel.org/?page=downloads
Vous récupérez la dernière version (au moment de la rédaction de ce post la 4.35).
[bash]wget ftp://ftp.stunnel.org/stunnel/stunnel-4.35.tar.gz[/bash]
Puis vous decompressez l’archive :
[bash]tar xvzf stunnel-4.35.tar.gz[/bash]
Vous rentrez dans le dossier décompressé :
[bash]cd stunnel-4.35[/bash]
Vous installez la dépendance (il faut les sources de openssl) :
Sur ubuntu :
[bash]sudo apt-get install libssl-dev[/bash]
Sur Fedora/redhat :
[bash]yum install openssl-devel[/bash]
Puis vous lancez le configure de stunnel :
[bash]./configure[/bash]
(qui doit se terminer sans erreur, complétez s’il manque des dépendances sur votre système).
Puis on compile :
[bash]make[/bash]
Et on installe (en root ou sudo) :
[bash]make install[/bash]
Vous devrez répondre a de simples questions (pays FR, etc. l’essentiel étant de répondre avec le nom de votre serveur au Common Name) afin de générer le certificat par défaut (/usr/local/etc/stunnel/stunnel.pem).
Sortez du dossier stunnel, puis vérifiez la version installée :
[bash]stunnel -version[/bash]
Vous devez retrouver celle que vous venez de compiler, ici la 4.35, si ça n’est pas le cas, c’est que le binaire n’a pas remplacé l’existant car pas installé dans le même dossier.
Un simple renommage avec création de lien devrait fixer le pb :
[bash]mv /usr/bin/stunnel /usr/bin/stunnel.old;ln -s /usr/local/bin/stunnel /usr/bin/stunnel[/bash]
(on remplace le binaire installé par la distribution, par celui qu’on vient de compiler).
Pour ceux qui souhaitent utiliser la version de stunnel fournie avec leur système il faudra générer un certificat pour l’occasion avec openssl (pour les autres aussi, utiliser un certificat dédié et unique est gage de sécurité).
Pour générer le certificat il suffit d’utiliser la commande suivante :
[bash]openssl req -new -x509 -nodes -out /usr/local/etc/stunnel/imaps.pem -days 3650 -keyout /usr/local/etc/stunnel/imaps.pem[/bash]
(renseignez les simples questions comme indiqué plus haut, pays etc. avec pour Common Name le hostname de votre serveur).
On va ensuite créer le fichier de configuration pour stunnel ici /usr/local/etc/stunnel/imaps.conf :
[code]
;Certificat/cle
cert = /usr/local/etc/stunnel/imaps.pem
;Version du protocole (all, SSLv2, SSLv3, TLSv1)
sslVersion = all
;Pour des question de securité on fait tourner stunnel dans un chroot (en prison)
chroot = /usr/local/var/lib/stunnel/
setuid = nobody
setgid = nobody
;fichier pid créé dans le chroot
pid = /stunnel.pid
;On optimise un peu les perfs
socket = l:TCP_NODELAY=1
socket = r:TCP_NODELAY=1
;on veut des logs qui parlent !
debug = 7
;sortie dans le chroot
output = stunnel_imaps.log
[imaps]
accept = 993
connect = 143
[ssmtp]
accept = 465
connect = 25
;et oui! ça fonctionne aussi pour le ssmtp, pour cela vous devrez ouvrir le port 465 dans votre firewall
[/code]
voir plus d’infos et sécurisation ici (pour éviter les attaques « man in the middle ») + source : http://linuxgazette.net/107/odonovan.html
Maintenant on a donc fini de créer le fichier de configuration, il reste à lancer le tunnel :
[bash]stunnel /usr/local/etc/stunnel/imaps.conf[/bash]
Vous pouvez ajouter la ligne suivante dans /etc/rc.local, en cas de reboot, le tunnel sera lancé automatiquement :
[bash]/usr/bin/stunnel /usr/local/etc/stunnel/imaps.conf[/bash]
plus de documentations ici : http://www.stunnel.org/?page=docs
Après ces manipulations, vous devriez pouvoir configurer vos clients de messagerie pour utiliser imap avec SSL et donc communiquer de manière cryptée avec le serveur. Vous pouvez obtenir une alerte liée au certificat auto signé lors de la première connexion, il suffit d’accepter le certificat.
Ajouter une route sous GNU/Linux en IPV4
Encore un "tips", pour ceux qui souhaitent ajouter une route sur une machine GNU/Linux.
Voici la commande :
[bash]route add -net 192.168.1.0 netmask 255.255.255.0 gw 192.168.0.25[/bash]
Explication de l'exemple :
ici l'ip 192.168.1.0 correspond au réseau cible (celui pour lequel on va définir la route par laquelle passer pour l'atteindre).
Le masque 255.255.255.0 (/24) est le masque du reseau cible (il défini la plage d'adresse utilisable dans le reseau cible).
Enfin, 192.168.0.25 est la machine assurant le routage (un routeur, ou une machine sous Linux configurée pour cela).
En gros, verbalement ça donne, en parlant au système : Si tu veux joindre le reseau 192.168.1.0, tu dois le demander à 192.168.0.25.
Attention, pour être routables, les réseaux ne doivent pas etre sur la même classe, ou , au moins, pas dans le même masque ! Sinon, c'est evidemment impossible à mettre en oeuvre.
L'utilité d'une telle commande est par exemple, de permettre l'interconnexion de réseaux dans le cadre d'utilisation de VPN pour faire communiquer 2 sites distants. Idéalement, l'ajout de route se fait sur le routeur par défaut (la passerelle) utilisée sur un reseau, ainsi l'ensemble des postes peuvent atteindre le réseau distant. Cependant, il arrive que certaines passerelles ne soient pas configurables de cette façon, et il faut donc ajouter la route sur chacun des postes devant utiliser l'accès à une route particulière.
Vous pouvez ajouter cette commande dans le fichier /etc/rc.local de votre machine (en le rendant executable s'il ne l'est pas chmod +x /etc/rc.local) et en utilisant de préférence le chemin complet
/sbin/route (car le binaire n'est par forcément dans le "PATH" par défaut).
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